"Il faut que la peinture serve à autre chose qu'à la peinture", Henri Matisse.
Alain Zenthner
7 janvier 2015

Charlie-moi à travers eux
Bien que le courage me manque
Du prophète sacré des morts


9 janvier 2015

Dessins et articles économes
Trompent la liberté d’exprimer
Préférant croire au mépris de tout


11 janvier 2015

Encore toute une foule prête à mourir
Pour une religion en cadre privé

Vraiment trop content d’être là, heureux, hilare d’être le premier à gouverner le rapetissement des sans-grades bêtement payés, mais un peu dépité de devoir marcher hors-champ sans gilet pare-balle si loin d’Angela et de François mais plus près des bravos


13 janvier 2015

Garde ta foi pour toi et personne ne s’en moquera ! a-t-elle hurlé.


20 janvier 2015

Une douche par jour c’est beaucoup de trop pour une peau sèche


25 janvier 2015

Taxe du mouvement à prélever d’urgence : 1 cent le pas + 1 cent au litre d’air.
Déjà moins de monde dans les rues


3 février 2015

Belles demeures décapitées
Crucifiées ou immolées en cage
Sourient encore de loin. Vive la vie !

Il n’y a jamais eu de massacre
Pour le provocateur et le grand esprit
Juste une embellie du Coran

L’Islam encore conquérant entre en foire
entre autos-tamponneuses et barbes à papa

Les médias se rétractent
Manifs, expos, spectacles se dessèchent
Les assassinés sont oubliés
Et la sharia se fait douce, sans amalgame
Respect


5 février 2015

Quelqu'un parle vaguement de bombardement
Cette lâcheté


16 février 2015

Le gouvernement le plus motivant de l’histoire du pays expulse, charrie, sautille, réduit, allonge au travail… sa grande classe d’assujettis pour rassurer sa petite classe de dormeurs au soleil côté plat pays et faire scintiller entre deux avions, maisons, voitures et bateaux… Tranquille


25 février 2015

Statues et frises pré-baby… sumer… slam réclament des bêtises et s’effritent à coup de marteaux-piques, masses, disqueuses puis s’en vont en poussière loin des yeux, sans salir.

Elles préfèrent être détruites avec rage et conviction… profonde.


2 mars 2015

Saut d’Inde, saut d’Inde, saut d’Inde… et saut d’Inde au profit d’ex has-been aux actions capitales


6 mars 2015

Une histoire de pays en moins, tant pis.


8 mars 2015

Bordé de soleil dans un ciel bleu inattendu avec un air de printemps défaussé qui oblige à aller voir et d’eau limpide qui gargarise le long du chemin qui descend entre deux haies justes taillées de fraîcheur où batifolent les premiers oiseaux. Mais d’où vient-elle ? Du village dont on n’aperçoit plus que quelques toits et coule sans y penser vers la vallée creuse qu’on ne voit pas à regret. C’est en remontant au fil des aguets que le poids de la vie se fait sentir, de l’âge, de la solitude rôdeuse, de la maladie présente ou à venir inéluctable et où l’ennui s’ajoute encore jusqu’à l’antenne sans nous laisser manger à cause des troncs vert et humide mais le pique-nique sur les marches de béton au pied de l’antenne mobistar qui assure le lien éloigne des pensées sombres jusqu’à la petite vierge à la sortie du chemin anodine ou capitale. Elle réconforte déjà la tablée, la femme seule et les chevaux qui hennissent plantés dans la boue comme en terre vosgienne. Le chemin de schiste remontera au village pour couvrir ses maisons à colombages en abandonnant çà et là quelques morceaux de Lienne. La petite gardienne qui traîne crie holà ou bonjour ou hello à tout va sur sa trottinette à pédale tandis qu’un chien blanc aboie de fureur quand on gratte le gravier des pieds assis sur l’unique banc avant de repartir vers la vallée creuse et ses vieux souvenirs de vacances si éloignées. Chession, 8 mars 2015


9 mars 2015

« Qui une fois a subi l’ensorcellement de Rimbaud est impuissant désormais à le conjurer. Il fut un mystique à l’état sauvage, une source perdue qui ressort d’un sol saturé. Sa vie, un malentendu, la tentative en vain par la fuite d’échapper à cette voix qui le sollicite et le relance, et qu’il ne veut pas reconnaître : jusqu’à ce qu’enfin, réduit, la jambe tranchée, sur ce lit d’hôpital à Marseille, il sache ! » Paul Claudel


10 mars 2015

On lui avait pourtant dit de cadrer en fond de décor un hélicoptère calciné et AU MOINS un cadavre, de préférence le plus célèbre, celui de la navigatrice ! Ça aurait fait bien plus d'audience... M'enfin, elle a été un peu rattrapée par le grand émoi de l'animateur de cette émission de téléréalité quand il a constaté qu'il y avait beaucoup moins de monde à l'hôtel en rentrant...


11 mars 2015

Le progrès de civilisation - de confort, de bien-être, de vie harmonieuse en société - est évident à voir la capacité de ses sujets à tenir debout en brandissant armes et drapeaux (sans se décourager) sur des toits de voitures et plateformes de camions roulant sur des pistes défoncées à travers villes et villages en ruines où tout le monde se cache...


12 mars 2015

Le progrès de civilisation - de confort, de bien-être, de vie harmonieuse en société - est évident à voir la capacité des gouvernements des pays riches à provoquer ses sujets les plus humbles, à les décourager en retirant leurs acquis pour rapprocher un peu leurs dates de décès espérées, les abrutissant au travail jusque-là et, si possible, même au-delà...

Grande finesse de l'organisation sociétale.


5 avril 2015

Toujours cette autocensure, cette impossibilité de parler des choses les plus importantes.


21 avril 2015

Une île comme un corps de femme mûre mais soyeuse
Une île qui parle de votre vie présente et à venir
Rugueuse et engagée mais jamais cruelle où règnent les errants
Qui en profitent pour vous revoir de nuit comme de jour
L’esprit et le corps dénudés s’y accrochent dans des rencontres
Inopinées et inexplicables qui toujours contraignent le cœur à revenir
Malgré tous les courants contraires qu’elle déjoue
Comme une révolution de tout l’acquis de la raison matérielle
Des destins qu’on croit définitifs pour nous convaincre
De l’illusion ferme de l’inconnu devenu palpable


7 juillet 2015

L’Union européenne se veut moralisatrice, joue au gendarme des finances dans la crise grecque. Or, elle a une part de responsabilité dans le fait d’avoir laissé gonfler la dette d'un pays qui est dans la zone euro depuis 2001, et elle ne remet pourtant pas en cause l’organisation de son fonctionnement, son rôle de coordinateur économique (qui aurait dû organiser des audits efficaces et réguliers, par exemple). Elle réclame aujourd’hui des mesures du gouvernement grec qui vont étrangler encore un peu plus les proies faciles (les salariés, les sans-emplois, les pensionnés, les petits commerçants…) S’il est certes légitime de demander à la Grèce d’organiser un système de collecte d’impôts enfin efficace pour éradiquer le travail au noir qui est une tradition nationale, l'Union européenne aurait surtout dû faire en sorte que la taxation des grosses fortunes (anciens membres du gouvernement, patrons de médias, entrepreneurs...) responsables de la situation soit possible. Ceux-ci n'ont évidemment pas attendu la "mise au jour" de la crise pour placer leur argent ex patria. Ainsi, on peut estimer que toutes mesures prises qui ne sanctionneraient pas ces nantis défiscalisés seraient profondément injustes, car elles persécuteraient une fois de plus la population la plus modeste qui n’est responsable de rien pas même du travail au noir institutionnalisé.


8 juillet 2015

On ne cesse d’entendre dans le chef de différents ministres (même socialistes !) que repousser l’âge de la retraite à 67 ans est logique étant donné la durée de vie qui s’allonge. Ils semblent considérer cet argument comme irréfutable, d’autant qu’ils peuvent prendre l’irréprochable Allemagne en exemple. Pourtant, de quelque manière qu’on l’envisage cette mesure va à l’encontre du progrès social et se trouve être la conséquence d’une mauvaise gestion passée et présente de notre société puisque celle-ci n’a jamais produit autant de richesses (voir le PIB). Elle est une injustice flagrante pour les travailleurs qui la subissent au regard des générations qui ont pu bénéficier de la retraite à 60 ans (la prépension étant alors possible). En particulier pour les plus jeunes qui auront connu le départ à la retraite de collègues à 60 ans et qui devront eux partir à 67 ans ! Un allongement de carrière un peu brutal... L’espérance de vie en Belgique était en 2013 de 82,9 ans pour les femmes et de 77,8 ans pour les hommes. La pension de retraite ne couvrirait donc plus qu’une dizaine d’années de vie pour les hommes en moyenne…


13 août 2015

Michel Onfray constate que la civilisation musulmane est une civilisation qui gagne et qui pourrait devenir universelle du fait que ses membres sont prêts à mourir pour l’imposer, alors qu’aucun laïc occidental n’est prêt à mourir pour des principes (d’égalité, de liberté et de fraternité, par exemple). Il estime dès lors que l’Europe est en plein endormissement sinon en décadence.

Il ne semble pourtant pas certain du tout que la civilisation de l’Islam dominera un jour la planète et « fera mieux » que l’Occident. On peut parier que le développement, l’économie de marché, l’élévation du niveau de vie et de l’éducation finiront par freiner son expansion, car ce qui l’unit et la fortifie c’est aussi et surtout la pauvreté, l’absence de perspectives d’avenir pour la plus grande majorité de ses membres contraints à un mode de vie et de pensée solidaire.

Si une civilisation qui vit sur l’expertise (technologie et savoir-faire) d’une autre peut parvenir à se développer d’une manière remarquable en certaines niches (telles que le Quatar, les Emirats…) elle peut difficilement prétendre à dominer définitivement (et à long terme) celle dont elle profite.

Le 22ème siècle ne sera pas religieux.


14 août 2015

Accueillir les demandeurs d’asile de pays en guerre (2.975 demandes au mois de juin 2015) est, bien sûr, un devoir humanitaire pour l’Etat Belge. Celui-ci leur accordera un revenu minimum afin de faciliter leur intégration dans notre société (en trouvant un logement, du travail, et en donnant une éducation à leurs enfants) et leur permettra de profiter de ses infrastructures et du système en place (sécurité sociale, etc.). Un budget important donc (difficilement chiffrable) consacré à ces personnes en perdition venues d’ailleurs : très bien.

Mais il semble naturel que le citoyen lambda se pose des questions en constatant cet accueil généreux alors que l’Etat ne l’est pas toujours avec lui ; par exemple, en ne favorisant pas « la famille », en n’encourageant pas sa population autochtone à procréer, en ne soutenant pas « ses » jeunes (déficit du nombre de crèches et cherté, exigences le plus souvent démesurées du système scolaire, difficulté d’accès à un emploi correct et à la propriété, etc.) pour ensuite accueillir des étrangers, aussi dévoués soient-ils, qui immanquablement occuperont un espace déjà restreint...

Ce type de pratique étatique peut aussi être illustré par le numérus clausus, un (long) temps imposé dans nos facultés de médecines, brisant de nombreuses vocations locales, et qui a eu pour conséquence de voir aujourd’hui nos hôpitaux investis par un nombre accru de médecins provenant d'Afrique ou des pays l’Est…
(Le numérus clausus n’étant que la partie visible de l’iceberg du système de sélection qui est sans rapport avec celui d’autres pays délivrant des diplômes équivalents).


10 septembre 2015

La Belgique va probablement accueillir 80.000 à 100.000 réfugiés d’ici la fin de l’année. Elle accomplit son devoir moral et d’humanité, très bien ! Les médias s’en félicitent mais n’expliquent pas comment elle va gérer cette intégration massive (domaine dans lequel on la sait peu douée). Où va-t-elle trouver les fonds nécessaires (allocations de survie, création d’emplois, de logements, de classes supplémentaires dans les écoles, etc.) ? En sautant un index de plus ? En haussant la TVA de l’électricité à 35 % ? En prolongeant les carrières jusqu’à 70 ans ? En créant un nouvel impôt pour l’accueil ? Un peu de tout cela sans doute… L’inquiétude de la population que les "bien-pensants" diabolisent est tout de même légitime...


30 novembre 2015

Attends-moi dans la boue Molenbeek
pour que l’espoir de l’humanité ne soit perdu
et que les snipers d’Alep laissent tomber
leurs fusils après le dernier enfant mort
que les perquisitions et le prêche de Saint Denis
n’ont pas réussi à sauver tandis que roulent
les têtes décapitées dans des fossés de sangs
séchés par Bachar le jour des roses vivantes
qui se proclament sans ennemis noirs et précis
confectionnés par eux-mêmes ou par d’autres
sous les bombardements et les tirs de Kalachnikov
au petit malheur la chance ils mourront tous
ces mécréants bouffis avides de sens
blancs de peau de préférence s'entend
que le veuille ainsi ou selon le tout puissant
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