"Il faut que la peinture serve à autre chose qu'à la peinture", Henri Matisse.
Alain Zenthner
24 janvier 2016

Love and Money de Dennis Kelly (auteur anglais né en 1970) au Théâtre Proscenium (rue Souverain Pont à Liège) jusqu’au 5 mars.

Mise en scène : Luc Jaminet. Décor : Daniel Deswert. Distribution : Carole Cuelenaere, Delphine Gaspers, Thibault Moës, Dimitri Podgorni, Stéphane Strepenne, Stéphanie Vandervost.


Jess et David forment un jeune couple enlisé dans les tentations de la société de consommation. Déjà endettés, David rêve d’acheter une voiture de sport et Jess un sac hors de prix. Pour gagner davantage, David, pourtant diplômé en lettres, se fait engager comme attaché commercial en acceptant les pires humiliations d’une patronne d’entreprise.

Cette course à la satisfaction des désirs matériels vide la vie de sens au point que même l'amour se réduit à un acte sexuel comme prise de possession.

Dans ce monde où l’humain mute en rat nourri par le système, Jess se sent de plus en plus mal et recourt aux médicaments jusqu’au jour où David la retrouve inconsciente, le pouls affaibli. Trouvant l’occasion d’apurer leurs dettes et de pouvoir acheter sa voiture de sport préférée, il lui fait ingurgiter une dose d’alcool fatale...

Les sentiments permanents d’envie et de jalousie suscités par ce besoin de posséder traversent les générations et sévissent jusqu’au cimetière où les grands-parents de Jess détruisent le monument funéraire fastueux qui fait de l’ombre à celui de leur petite fille...

La construction en sept tableaux éclate la narration pour faire de la pièce une allégorie de notre égarement, de notre quête de bonheur sans fin à l’endroit où il ne peut se trouver.

Le décor composé d’un couloir-cage métallique amovible ainsi que la mise en scène, servie par un jeu de comédiens dégagé et «dénudé», transmettent de manière optimale la sensation d’enfermement et le mal-être engendrés par notre société consumériste.

Une pièce salutaire qui relève les dangers du système en nous interrogeant sur la conception de l’amour, de l’argent, du travail… et sur le sens à donner à sa vie.


3 mars 2016

Réflexion après lecture du Pacte pour un Enseignement d’Excellence (initié par Madame la Ministre de l’Education, de la Culture et de l’Enfance de la Fédération Wallonie-Bruxelles : Joëlle Milquet).

Constatant que malgré l’importance du budget qui y est consacré l’enseignement n’est pas à la hauteur de ce qu’on pourrait en attendre (piètres résultats aux tests Pisa, pourcentage élevé de redoublants et de décrochages scolaires, différences de performance entre écoles comparables, inégalités dans l’éducation, etc.), il est appréciable que le Ministère de l’Education essaye d’améliorer la qualité de l’enseignement par un projet susceptible de mobiliser tous ses acteurs (élèves, professeurs, parents, institutions, experts en pédagogie, etc.). En effet, le système éducatif déterminant le développement de l’individu et de la société toute entière mérite d’être adapté en permanence en fonction de l’évolution technologique et sociale (la présence accrue d’enfants de milieux défavorisés).

La présentation du projet, en 54 pages, sans doute élaboré par des chercheurs en pédagogie (aucun auteur mentionné) est bien structurée et se veut exhaustive. Elle apparaît cependant très théorique (sans exemples concrets, sans problèmes de terrain abordés), utopique, peu attrayante dans sa forme, se perdant dans une certaine confusion du fait de sa longueur et de ses répétitions (un paragraphe est même répété à l’identique page 39 !). On peut dès lors déjà se demander combien d’enseignants liront cette présentation du pacte dans son entièreté... Le rédacteur a heureusement joint des résumés opportuns (page 25 et 54). L’ensemble laisse d’emblée percevoir qu’il y aura une grande différence entre la théorie proposée et sa pratique, entre les objectifs visés et les résultats qu’on obtiendra réellement.

Sur le fond, le Pacte souligne que son but est d’améliorer la réussite des élèves en les formant mieux, les valorisant, les soutenant, les conseillant, les accompagnant… Chacun a en effet pu constater dans son propre parcours scolaire qu’améliorer la réussite des élèves ne semble pas être le souci premier de certains professeurs qui se bornent plutôt à sélectionner ceux qui réussiront et qui prennent même le nombre d’échecs pour critère de qualité de leur enseignement. Les formations initiales plus exigeantes, les tutorats, les coachings, formations continuées et évaluations de leurs prestations que propose le Pacte suffiront-ils, dès lors, à convaincre ces professeurs de se remettre en cause, de revoir la conception de leur métier ? Accepteront-ils d’être à ce point encadrés et au final de n’être plus seuls « maîtres » dans leurs classes ?

Le Pacte s’en tient à des généralités et n’aborde pas, dans le concret, le problème du système d’évaluation des élèves qui pose problème surtout dans les branches scientifiques (en particulier en mathématiques), contribuant aux échecs massifs et à la désaffection de cette filière. Est-il normal, par exemple, qu’un élève qui a compris sa théorie (et la connaît) et qui a revu (et refait) tous les exercices pratiques proposés en classe puisse néanmoins se trouver en échec pour ne pas avoir pu découvrir les astuces ou méthodes de calcul inédites nécessaires pour parvenir aux résolutions demandées lors des contrôles ?

Si le Pacte atteint son but c’est-à-dire s’il améliore effectivement la réussite des élèves par les pistes proposées, il est à craindre qu’une bonne partie des acteurs (professeurs et parents réactionnaires, élèves doués, etc.) et du grand public ne voudra y voir qu’un « nivellement par le bas »…

On réalisera dès lors que ce Pacte pour un Enseignement d’Excellence invite à un basculement des mentalités, propose une nouvelle conception de l’école, qui ne pourra dès lors s’imposer qu’à long terme (une ou deux générations sans doute). Mais il n’en demeure pas moins « un pas en avant » dans la bonne voie, celle qui fera de l’école un lieu d’épanouissement plutôt que d’exclusion, de dévalorisation et de perte de confiance en soi


4 mars 2016

Analyse critique d’un sous-chapitre du livre d’Isabelle Stengers, L’invention des sciences modernes, Paris, Flammarion (coll. « Champs »), 1995.


Introduction

Le sous-chapitre choisi s’intitule Fictions mathématiques, car selon l’auteur les mathématiques seraient l’objet d’arguments rationnels inventés qui infléchissent les faits pour produire l’apparente soumission du monde à des définitions élaborées dans l’abstrait. Tout auteur scientifique alignant des théories vérifiées par un protocole expérimental serait, tel Galilée, l’inventeur d’une fiction qui s’opposerait, par son objectivité prétendue, à celles de la religion ou de systèmes conceptuels, tel celui d’Aristote (qui ne recourt pas à la mesure pour valider ses théories). Ce sous-chapitre s’insère dans le chapitre Le sujet et l’objet, ces concepts dont l’étude du rapport fonde la théorie de la connaissance et dont la distinction doit perdurer pour mettre à l’épreuve le pouvoir de la fiction. Ce chapitre s’inscrit dans la troisième et dernière section titrée Propositions où l’auteur avance ses points de vue sur sa manière de mener la politique des sciences, points de vue qu’il a construits précédemment dans la section Constructions, elle-même introduite par la section Explorations qui passe en revue les approches historiques et épistémologiques de l’histoire des sciences.


Exposé

L’auteur commence par faire une distinction entre théorie et modèle, où contrairement à la théorie, le modèle est un usage exploratoire de la fiction qui n’a pas pour enjeu l’élimination des rivaux bien qu’il constitue aussi un mode de mise à l’épreuve par le suivi et les explications des conséquences.

Ce serait pour se différencier du modèle et convaincre que ses définitions ne sont pas des fictions que Galilée aurait pris soin de les définir en termes de variables permettant à la fois de décrire et de contrôler les phénomènes, assurant ainsi sa légitimité. La représentation mathématique serait devenue depuis le principal témoin fiable des expérimentations. Mais les mathématiques auraient établi des liens privilégiés avec les spéculations de l’imagination et non avec la vérité théorique, car leur usage ne confère habituellement aucun pouvoir à la représentation.

Leurs débordements inventifs incessants au-delà des nécessités laissent croire que l’usage des mathématiques comme instrument de fiction pourrait constituer l’avenir au travers la puissance de l’ordinateur, celui-ci persuadant les chercheurs d’en référer non plus à une vérité théorique mais à la possibilité de construire la fiction mathématique capable de reproduire le phénomène qu’ils étudient.

L’ordinateur établit un rapport direct entre phénomène et simulation sans promesse de théorie au-delà des modèles. Les simulations subvertissent la hiérarchie des facteurs agissant, mettent sur le même plan ce qu’elles prennent en compte (par exemple des lois dont les effets n’ont pas d’intérêt indépendamment des circonstances), contraignent à des définitions précises, formalisables, sans tenir compte de celles des variables correspondant à la possibilité d’une mise sous contrôle expérimentale. Il apparaît que des circonstances légèrement différentes de celles des énoncés du programme peuvent révéler un processus très différent, voire chaotique.

Un programme trafique les lois, en négocie la portée au lieu d’en traduire le pouvoir, nécessitant une éthique de la simulation. Le laboratoire informatique est en effet plus rapide, plus souple et docile que le laboratoire matériel et la tentation est grande de traiter les résultats par des énoncés de type « l’expérience montre que... » ignorant la marge entre réalité et représentation informatique.

La simulation faisant exister les phénomènes sans en pénétrer le sens, sans chercher à démontrer, on peut craindre que le pouvoir de la fiction vaincu par l’expérimentation galiléenne s’impose à nouveau par ce biais dans les pratiques scientifiques.

En prenant le parti du divers, les sciences de la simulation - telle la robotique capturant des traits distinctifs et variés d’un vivant - introduisent une forme d’humour où toutes les disciplines se valent. Mais elles peuvent mettre en question le pouvoir de la vérité du modèle théorico-expérimental en appuyant certaines thèses, telle celle de Stephen J. Gould qui, au nom des sciences de terrains, s’oppose à la théorie évolutionniste.


Discussion critique

La théorie étant supposée connue, l’auteur appuie sa distinction du modèle par l’exemple d’Erewhon de Samuel Butler qui relève de la sociologie puisqu’il est une hypothèse d’inversion des catégories humaines qu’il faudrait aider, un exemple qui n’apporte qu’un point du vue déplacé du modèle dans un sous-chapitre sensé traiter de Fictions mathématiques. De même l’exemple de la découverte prétendue de l’instrument des mathématiques au Moyen-âge pour quantifier la charité variant de manière linéaire par rapport à une variable extensive paraît plutôt scabreuse, cette fonction mathématique n’en étant pas vraiment une. Même si on comprend que ce dernier exemple ne sert qu’à appeler le contraste avec l’usage galiléen des mathématiques, l’auteur semble les puiser dans son domaine de connaissances personnelles et non dans celui qu’il est sensé traiter.

L’auteur souligne à juste titre que la manière de Galilée de définir les phénomènes en termes de variable la différencie des « fictions » d’autres auteurs ne faisant pas usage des mathématiques. On peut d’autant plus y consentir que toute la physique, y compris celle des particules (qui est encore mal comprise) prouve leur fiabilité.

L’auteur relativise cependant aussitôt la valeur du lien entre représentation mathématique et représentation expérimentale sous prétexte que l’usage des mathématiques ne confèrerait aucun pouvoir à sa représentation présumant par là qu’elles auraient des liens privilégiés avec les puissances spéculatives de l’imagination et non avec une vérité théorique du monde. Si on admet qu’heureusement les mathématiques se pratiquent aussi avec de l’imagination, on comprend mal l’argument qui induit sa conclusion puisque la représentation mathématique se suffit à elle-même pour corroborer les expériences sans nécessiter un « pouvoir » conféré par l’usage. L’imagination mathématique débordant les nécessités de représentation sur laquelle l’auteur s’appuie a surtout la prospection pour motif et non l’extrapolation comme il le laisse entendre, celle-ci se repérant de suite dans ses débordements.

L’auteur annonce avec pertinence le retour d’une fiction liée au développement de l’informatique et de la simulation en particulier. Il introduit et poursuit cependant son propos en faisant un amalgame entre les mathématiques et la puissance de l’ordinateur dont les effets résultent surtout d’une programmation reposant sur des choix subjectifs de paramètres qui sortent du cadre des sciences mathématiques.

Le risque est réel de voir les chercheurs se limiter à produire ou reproduire informatiquement les phénomènes plutôt que de les démontrer, d’organiser des expériences virtuelles orientées par des nivellements de critères, de confondre ces expériences avec la réalité, d’accorder trop de crédit à des résultats qu’un battement d’ailes de papillon imprévu pourrait bouleverser... On peut donc souscrire à la nécessité d’une éthique de la simulation. Mais il ne faut pas perdre de vue que si la simulation risque de créer des points de vue biaisés, elle permet la plupart du temps d’établir de bonnes présomptions et d’être efficace là où toute représentation expérimentale réelle serait impossible.

L’auteur termine le sous-chapitre en prétendant que les sciences de la simulation peuvent appuyer des thèses qui mettent en question le pouvoir de la vérité du modèle théorico-expérimental. Il prend l’exemple de la thèse de Stephen J. Gould qui paraît inopportun puisqu’elle se fonde sur une fouille méthodique des gisements de fossiles faisant état des chaînons manquants de la théorie évolutionniste. Une science de terrain concrète qui s’oppose justement à toute « simulation ».


Conclusion

Selon l’auteur, les mathématiques seraient l’objet d’arguments rationnels inventés qui plient les faits pour les rendre conformes à l’idée préconçue qu’on en a, justifiant l’intitulé de son sous-chapitre Fictions mathématiques. Le modèle théorico-expérimental s’est imposé comme pouvoir de la vérité depuis Galilée mais l’auteur prétend qu’il serait victime des débordements imaginatifs des mathématiques (principal témoin fiable des expériences), mais le défaut d’exemples ne rend pas sa proposition convaincante. L’annonce de l’apparition alarmante d’un instrument de fiction nouveau avec la puissance de l’ordinateur et la simulation semble plus fondée même si les mathématiques sont injustement rendues responsables des programmations informatiques orientées. Les travers avérés impliquent une « éthique » qui devrait cependant éviter d’entraver la simulation, celle-ci demeurant un instrument performant et indispensable dans certains domaines d’expérimentations.


7 mars 2016

L’Union européenne (28 pays) s’entend pour fermer la route des Balkans aux migrants… Elle réalise 2 ans après le simple citoyen (un peu éclairé et qu’on a de suite qualifié de raciste) que l’immigration massive non contrôlée n’est pas possible (question hébergement, sécurité sociale, différence de mode de vie, etc.)

On devinera que les autorités politiques n’ont pas ce «bon sens» parce qu’elles sont soumises à des pressions dont le citoyen n'a pas connaissance, celles du patronat allemand par exemple qui réclame de la main d’œuvre (de préférence bon marché) pour remplacer ses travailleurs vieillissants (et exsangues)… au mépris des problèmes du vivre-ensemble qui se posent avec la population autochtone de certains quartiers (ou communes) qui se sent devenir de plus en plus étrangère sans bouger…

L'arrivée d'un million de réfugiés musulmans par an en Allemagne signifie l’apparition de plusieurs centaines de mosquées à moyen terme, de milliers de nouveaux commerces hallal et d’enseignes arabisantes, la présence de plus en plus nombreuses de personnes portant la djellaba ou le voile, etc. et donc d'une incompatibilité croissante des modes de vie.

L’Allemagne paie aujourd’hui les conséquences de sa «superéconomie» prise en exemple par tous les pays européens, elle a tellement «essoré» ses concitoyens qu’ils n’ont plus fait d’enfants… et que sa population de souche est dès lors appelée à disparaître...

Les droits de l’homme passent donc à la trappe, modulables à souhait, ils ne sont pas les mêmes pour les premiers réfugiés que pour les suivants… L’appel à l’émigration lancé par Angela Merkel se révèle aujourd’hui hypocrite et désastreux dans ses conséquences (vu la situation des migrants désormais bloqués un peu partout aux frontières dans leur odyssée vers l’eldorado européen)…


17 mars 2016

"Jacques Charlier ou le Jacques Brel des arts plastiques…"


Quel plaisir de voir enfin aux cimaises du MAC’s (Musée d’Art contemporain du « Grand Hornu ») du 28 février au 22 mai 2016, l’artiste liégeois Jacques Charlier dont la renommée a depuis des décennies dépassé les limites de nos frontières (nationales) et qui avait déjà les honneurs d’une grande exposition personnelle au Palais des Beaux-Arts de Bruxelles il y plus de 30 ans (Dans les règles de l’art, 1983).

Ne faudrait-il pas y voir l’effet du changement de direction de ce Musée majeur d’arts contemporains de la Fédération Wallonie-Bruxelles ouvert sur le site de cet ancien charbonnage depuis 2002 ?
Cette invitation tardive (pour une exposition personnelle) serait dès lors, en soi, une illustration du propos contenu dans l’œuvre de l’artiste…

Railleuse et subversive, elle s’attaque en effet aux système de l’art, marché et institutions qui fonctionnent de préférence en cercle fermé et vision restreinte sollicitant le même panel d’artistes pour obtenir les mêmes «produits» depuis trente ans (sinon plus).

Artiste aux multiples styles (l'exposition est intitulée: Peintures pour tous) et talents, Jacques Charlier utilise la technique qui lui semble la plus appropriée selon l’idée qu’il veut exprimer passant ainsi de la peinture, à l’écriture, à la bande dessinée, à la chanson, à la vidéo, à l’installation, au discours (toujours savoureux et truculent) et à la mise en scène de sa propre personne ou d’intervenants.

Son parcours décalé a, selon moi, forgé la spécificité de son travail teinté d’esprit espiègle et décapant. Son passé d’employé (de dessinateur technique) au Service Technique Provincial de Liège jusqu’à l’âge de 38 ans en est certainement le terreau. On imagine sans peine que le carcan administratif quotidien a, en quelque sorte, dopé l’artiste, stimulant ses élans créatifs comme autant d’évasions et donné un supplément d’âme à ses réalisations.

Pour avoir connu son environnement de travail une dizaine d’années plus tard et donc certains de ses anciens collègues, je peux confirmer qu’il évolua dans un milieu particulièrement favorable, entouré de techniciens, certes, mais qui étaient aussi des personnages «hors normes»… qu’on n’aurait pas pu mieux choisir pour que l’artiste s'épanouisse… Certains d’entre eux (et leur travail ou effets) participent d’ailleurs d’une partie de son œuvre…

La ferveur de l’artiste et de l’œuvre, leur genèse et leur évolution pourraient permettre une comparaison pas trop osée avec un autre grand Jacques… du milieu de la chanson celui-là : Jacques Charlier ou le Jacques Brel des arts plastiques…









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