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Avant même d’être inscrit à l’Académie, un peu lassé du dessin traditionnel et formaliste auquel je m’adonnais, j’ai ressenti soudain le besoin de bannir les règles de proportions, de perspectives et de compositions en jouant librement de la couleur. J’ai pris mon rouleau de papier dessin Steinbach pour en découper une large bande et la déposer au sol. J'ai pris ensuite un pots de peinture à l’acrylique duquel j’ai laissé s’écouler librement la couleur pour l’étendre ensuite au rouleau, à la brosse, au racloir… au hasard sans aucune préméditation. Mais peut-être que le hasard est relatif puisqu’il a fait naître une oeuvre qui évoquait les contours caractéristiques d'un continent. Une peinture qui a induit ensuite une petite série sur ce thème.Cette façon de travailler procure le plaisir de voir naître sous ses yeux des harmonies et des évocations imprévisibles.Les séries des «Genèses» et «Prémices» sont venues à sa suite en adoptant la même procédé, mais cette fois de manière plus préconçue et contrôlée tout en préservant la spontanéité d'entame du travail et de sa composition.L’apparition de la vie sur terre m’ayant toujours intrigué et passionné, j’ai eu envie d’exalter ce mystère par la peinture. Matières (plâtre à modeler, sable…) et restriction des couleurs se sont naturellement imposées pour ce thème, j’y ai laissé en outre des «traces fossiles» (coquilles de mollusque, squelettes de vertébrés, dents…), des empreintes, des alvéoles… Peu de personnes ont eu l’occasion de voir ces œuvres puisqu’elles n’ont jamais été exposées. Mais elles ont été plusieurs fois remarquées par des visiteurs dans mon atelier et notamment par des galeristes qui venaient pour d'autres séries de peinture au point d’attirer parfois davantage leur intérêt…


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